Vintage Diary

Smells like teen spirit

Smells like teen spirit

Capharnaüm.
C’est le mot qui me traverse assez souvent l’esprit lorsque je pars en expédition dans ma garde-robe afin de tenter de répondre à la sacro-sainte question « je mets quoi aujourd’hui ? ».


Non pas qu’elle soit mal rangée, non, mais plutôt incohérente.
Certaines pièces sont le reflet d’expérimentations stylistiques qui ont parfois été douteuses, quand d’autres sont des achats impulsifs ratés. Ces achats nés d’une mauvaise journée, d’une affaire en or à ne pas louper ou encore de l’idée que «tiens, une robe lamée je n’en ai pas, elle serait parfaite pour tel événement». Événement qui ne sera jamais le bon, évidemment.
Certains vestiges de ma garde-robe ne me vont tout simplement plus, mais je continue de les garder car ils sont liés à une histoire heureuse. Et parmi tout ce petit monde, il y a les vêtements qui sont la Moi d’aujourd’hui; des pièces que je prends beaucoup de plaisir à porter et à associer tant et si bien que les quitter le temps d’une machine me fend le cœur.

Oui, mon dressing n’est pas un lieu sans vie, il raconte quantités d’histoires.
Mon histoire en fait, écrite parfois en polyester et en coton de Chine rose.

C’est sûrement pour ça qu’il m’a toujours été difficile de me débarrasser de vêtements que j’ai jadis aimé.
Le problème c’est que depuis quelques temps, je me rends compte que les histoires sont trop nombreuses. Pis encore, elles ne s’accordent pas très bien entre elles. Avoir un style éclectique oui, avoir de nombreux témoins visuels de mes vrilles vestimentaires de ces dernières années, non merci.

Du coup, depuis quelques temps, le besoin de me désencombrer se fait de plus en plus pressant, oui chez moi, celle qui n’aime rien jeter. Le fait que je me rapproche de plus en plus dangereusement de l’âge en 3 serait-il à blâmer? Ou bien, serait-ce dû à ces voyages, du Cap-Vert à Marie-Galante en passant par le Costa Rica, qui m’ont montré quantités de gens heureux qui savaient se contenter de peu? Sûrement. Très probablement.
Alors bien sûr j’aime toujours autant la mode et les vêtements. Je serais tout à fait capable d’asséner un coup de coude bien placé pour une paire de boots Isabel Marant à -50% ou une paire de Nike en édition limitée. Mais globalement, mon rapport à l’achat et à qui je suis a changé. Et je veux que mon dressing reflète ça. Je n’ai plus cette impression de garde-robe incomplète si on n’y retrouve pas toutes sortes de styles (preppy, sexy ou encore girly). Non, je n’achète plus non plus en fonction du corps que je voudrais avoir (vous savez celui qu’on s’imagine souvent avoir «lorsque j’aurais perdu un peu des hanches»), mais en fonction de ma morpho et de celui que j’ai présentement.
C’est pour ça: bye bye les slims taille basse qui pour la plupart ne savent pas assumer mon booty tel qu’il est; bye bye la jupe écossaise jamais mise, bye bye le blazer fushia qui à l’heure d’aujourd’hui n’est plus moi.
Je me suis lancée dans une penderie-détox. Au début, j’ai fait ma timide (évidemment) en voulant garder ci et ça, «au cas où». Mais finalement, oser vider mon armoire sans pitié a eu un effet réellement libérateur. Ça permet de se recentrer sur l’essentiel.

Une partie du tri sera à donner, quand l’autre partira dans un vide-dressing (d’ailleurs si la date et le lieu vous intéressent: message privé ^^).
Danse de la joie car je suis en route vers ma garde-robe de rêve. Je la souhaite plus aérée, BEAUCOUP plus aérée, plus pratique et plus versatile.
Une garde-robe plus moi, et pas faite en fonction de ce qu’on attend de moi, sous prétexte que j’ai ou que je vais avoir tel âge. Parce que moi dans le fond, je suis toujours cette ado des années 90. Celle qui continue à mettre ses vestes en jean sous ses manteaux, qui continue à préférer la plupart du temps les chaussures plates aux talons, et qui continue de penser que le gris est une couleur joyeuse. Le fait d’avoir grandi et muri me permet cependant de mieux maitriser les coupes, d’opter pour une meilleure qualité, et de mieux savoir incorporer des pièces dites tendances (de créateur ou pas) à mon uniforme vestimentaire habituel; pour me réinventer, pas pour m’aliéner.
Si j’aspire à consommer différemment, c’est parce que j’aime les choses autrement; moins dans la fugacité et plus dans la longévité.

Le look:

Photos: Mariposa Photographe

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