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Capturer l’essence de ses voyages

Martinique

« Voyager, c’est donner un sens à sa vie, voyager, c’est donner de la vie à ses sens »
Alexandre Poussin

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai très souvent été amenée à voyager.
À 3 ans déjà, je prenais l’avion, direction la Martinique.
De nombreux autres périples ont suivi. Certains étant d’ailleurs documentés sur le blog.
Ce qui me marque et me rends fière ce n’est pas tant le listing de tous les pays et de toutes les villes que j’ai pu visiter, mais ce sentiment de richesse que m’ont apportée ces voyages. Ce sentiment, avéré, qu’en voyage, tout peut arriver; le possible comme l’impossible. Que loin de ma zone de confort, mon champ d’action se trouve décuplé et magnifié. Il y a toujours cet avant/après voyage, la fille d’avant et celle d’après.

Normal, parce que dans le fond, rares sont les voyages qui se sont déroulés du début à la fin de manière plate, de manière uniformément monotone.
Il y a toujours ces instants mémorables ponctués par des fous rires, ces moments natures absolument magiques et époustouflants, ceux des engueulades, des galères, et ceux emprunts d’une certaine nostalgie, au moment même où on les vit, parce qu’on prend conscience de la nature si évanescente de l’instant présent. Alors on les vit, aussi intensément qu’on le peut.

Vivre, oui c’est le mot.
Voyager me fait désespérément me sentir vivante. Je deviens beaucoup plus connectée à moi-même et à mes envies, aux autres et aux mondes qui m’entourent. C’est pour ces raisons, que c’est le meilleur des réseaux Wi-Fi.
Ces voyages qui me transcendent, sont d’ailleurs bien souvent ponctués de défis, au moins un. Cette chose que je fais pour la première fois, et qui me pousse à sortir de ma zone de confort habituelle, qui me pousse à aller de l’autre côté de la peur et de l’appréhension. Un jour il s’agira de se mettre à l’autre, l’autre de s’exprimer dans la langue locale. Se dépasser, sans pour autant se mettre en danger.

Voyager a pour avantage de faire apparaitre mes tracas du quotidien tous petits, vraiment tous petits. J’apprends à apprécier pleinement le moment présent, si fugace, et les relations avec les gens; on vit tout plus fort, et parfois, ces choses que l’on appelle bien souvent «problèmes», donnent à s’apprécier sous un autre angle. Parce que quand on croise des gens «qui n’ont rien», selon notre échelle de valeur occidentale, ou qui ont tout perdu, mais qui se réjouissent un milliard de fois plus que soit de la vie qu’ils ont et de qui ils sont, on redescend bien vite de son piédestal matérialiste, et ça donne à réfléchir.

Alors oui, j’aime cette phase lorsque de retour de voyage, celui-ci continue. Cette phase où je découvre une Aurélia qui refuse l’immobilise et les fatalités. Celle qui cherche de plus amples satisfactions dans son quotidien, et qui ose entreprendre la marche vers ce chemin.
C’est ainsi que j’ai appris à trouver et exprimer certains de mes talents, et que je compte poursuivre l’initiative voyage après voyage.

Capturer l’essence de ses voyages: à la découverte de ses talents et de ses passions

Voyager n’a fait communément qu’accroitre ma passion et ma facilité à apprendre des langues étrangères. J’ai toujours trouvé extrêmement important de connaitre le vocabulaire de base au moment de se rendre dans un pays étranger. L’envie de savoir en dire plus a bien souvent pris le dessus, et voilà surement pourquoi je me retrouve à savoir parler trois langues étrangères, avec le projet d’en apprendre une quatrième d’ici peu.
Cela crée une proximité avec les gens et fait tomber quelques barrières.

Voyager et me retrouver dans des galères, petites ou grandes m’a assurément appris à me dépasser, à persévérer et à continuer d’essayer et de me débrouiller avec les moyens du bord.
J’accepte plus volontiers les challenges: faire des randonnées dans une forêt tropicale, du kayak dans des mangroves, du snorkelling avec des requins ou encore des treks sur un glacier. Moi la grande timide, je suis sortie peu à peu de ma coquille.
La photographie a également été une découverte. Capturer un instant, tenter de le magnifier, comprendre l’aspect technique mais aussi émotionnel. Tout ceci a su se révéler au cours de ces nombreux voyages.

Mais c’est sans conteste l’amour pour cette planète que voyager m’a insufflé. Cela m’a grandement sensibilisée à la nature, l’écologie et la préservation de nos ressources. J’y trouve jour après jour une forme de salut. Mon voyage au Costa Rica, sur la sauvage et préservée péninsule d’Osa, a été le véritable déclic, la grosse prise de conscience. C’est à partir de là que j’ai commencé à remettre en question certains pans de mon mode de vie, et à me sensibiliser de plus en plus aux discours environnementaux, qui avant ce périple me laissaient quelque peu de marbre.

Oui, c’est en voyageant, en prenant conscience du monde qui m’entoure et de sa beauté trop largement souillée, que je suis peu à peu devenue une activiste. Plus jeune l’océan et les fonds-marins me terrifiaient. Aujourd’hui, la vie marine me fascine. Je m’implique de plus en plus auprès d’associations et de programmes de conservation de la vie marine. Et bien évidemment, je me suis mise à la plongée. Les requins et les mammifères marins font désormais partis de mes animaux préférés, et je découvre jour après jour un monde qui me remplit de satisfaction et auquel je n’aurais jamais goûté si je n’y avais pas été confronté voyage après voyage, petit à petit.
Un virage, peut-être, mais surtout une révélation.

Et vous, quelle est l’essence de vos voyages?
Que vous ont-ils apporté?

Cap-Vert

Miami, USA

Italie

Sequoia Park, USA

Martinique

Martinique

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2 Comments

  • Reply
    cyprienne
    27 février 2017 at 16:31

    Pour moi voyager est un véritable salut, se dépayser et découvrir de nouvelles perseptives 🙂

    • Reply
      Les Carnets d'Aurélia
      27 février 2017 at 23:24

      🙂

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