Vintage Diary

Vintage Cheetah

Être soi.
Sur le papier, l’exercice a l’air plutôt facile; quelque peu périlleux, mais quand même, relativement aisé. Il suffit de suivre ses envies, sa voix intérieure, en faisant fi des remarques négatives et de la pression sociale environnante, celle qui souhaite nous faire entrer dans un moule.
Tu veux faire une école d’art, alors que dans ta famille il y a une lignée d’avocats? Vas-y.

Tu veux passer ta vie en baskets, alors qu’on dit qu’une femme en talons, il n’y a pas plus élégant? Vas-y.
Mais dans la réalité, l’exercice est parfois bien plus long et plus compliqué à mettre en œuvre. Il y a les périodes de doute et de remise en question. Mais tout ce que je sais, dans le fond, c’est que le jeu en vaut la chandelle.

Si je vous parle de ça, c’est parce que ce look, aussi bizarre que cela puisse paraitre, représente un peu tout ça pour moi: être vraiment soi. L’envie d’associer les vêtements et les motifs de mon choix, de la manière que j’affectionne le plus. Avec des baskets, et un bon concentré de streetwear dedans. En ignorant le bon ou le mauvais goût. Bien sûr, je sais m’habiller glam’ et plus sophistiqué, mais dans ces moments-là j’ai toujours un peu la sensation d’être apprêtée, limite un peu déguisée, voilà pourquoi c’est quelque chose que je réserve pour de grandes occasions. Le reste du temps j’aime être décontractée.
Les vêtements, ça a beau au final n’être que des morceaux de chiffons, la mode a un incroyable pouvoir. C’est par la mode et les pantalons, par exemple, qu’est passé une partie de l’émancipation de la Femme à l’époque de la Révolution et dans les années 60. Sans être capable de juger quelqu’un uniquement par son enveloppe extérieure, les vêtements que l’on porte, comment on les porte, en disent quand même beaucoup sur notre tempérament (contestataire, influençable, libéré…).

Pour ma part, je suis une Vintage Cheetah girl.
Vintage car je suis restée perdue dans les années 90; pas que moi d’ailleurs à en croire la mode actuelle. Un état des lieux qui fait doucement sourire d’ailleurs quand on voit que subitement tout le monde se trouve être plein de passion pour les bananes et les joggings à pression, avec un style plus ou moins forcé chez certains. Mais surtout, à l’heure actuelle, le vintage correspond à mon envie de moins consommer de fast-fashion (pas toujours facile mais j’essaye). C’est ma forme à moi de protestation en tant qu’amoureuse de la mode. Je choisi la solution la plus authentique, la plus originale, la plus économique et surtout l’une des plus respectueuse au niveau écologique. Face aux grands groupes multinationaux je fais le choix de soutenir de petits business (Frankie Collective, Son et Image, Florrie Janes Vintage…).

L’imprimé léopard quant à lui, mon imprimé chouchou que je vous ai tant déjà montré sur le blog, c’est mon côté fougueux, féminin et félin. Le choix de le porter avec des baskets plutôt que des talons, outre le fait que j’aime ça visuellement, c’est mon confort avant tout!
Beaucoup ont encore du mal avec ces associations jupe et baskets. Tout comme certains devaient surement avoir du mal avec les femmes en pantalons quand cela est entré dans les meurs. Alors montrer ce genre de looks sur le blog c’est ma manière à moi de dire «fuck» et de montrer que des looks dits d’inspirations streetwear et masculine ont leur place dans la blogosphère, tout autant que les looks chics.

Et honnêtement j’aimerais qu’on soit tous plus à l’aise pour le faire; à l’aise pour suivre nos propres tendances, pour laisser s’exprimer notre vrai style et pas le it style du moment qu’on croit devoir s’approprier pour briller.

Aller, sur ce, je vous fais des bisous et vous laisse me dire ce que vous en penser.

Le look:
Veste: Adidas via Bloc Vintage
Jupe: Gestuz (plus d’inspi ici et ici)
Baskets: Adidas Superstar
RAL: Too Faced

Photos: Mariposa





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