Il parait que notre génération connait le prix de tout, mais la valeur de peu de choses, pas même la nôtre. La faute surement à une société qui nous a conditionnés dès le berceau à être esclaves de nos désirs de belles choses et de technologies toujours plus avancées.
Génération sur-consommation
Souvent, ces pulsions de surconsommation et de sur-possession nous empêchent d’apprécier pleinement ce que l’on a déjà et la personne que l’on est devenue au cours de ce chemin qu’est la vie. Aussi, on se sent vite frustrée de toutes ces choses qu’on ne peut acheter, faute de moyens financiers suffisants.
Mais dans le fond, si on faisait régulièrement un petit travail d’introspection, on se rendrait compte pour beaucoup, moi la première, qu’on est des graines de milliardaires. Si on n’en a pas pleinement conscience, c’est parce que souvent, on a tendance à voir le verre à moitié vide, plutôt qu’à moitié plein.
Et c’est comme ça qu’on en arrive facilement à se focaliser sur ce qui ne va pas, sur ce qu’on n’a pas.
Dans mon cas sur ces vies de rêve que je scroll mais que mes finances ne me permettent pas de vivre. Sur cette veste peau lainée Acne, au tarif plus qu’élevé, sur laquelle je fais une fixette tous les hivers. Ou sur le fait que je ne me considère pas assez bien pour ci, un peu trop pour ça, et pas assez comme ces filles-là.
Graine de milliardaires
Le mauvais point, c’est que du coup j’oublie. Oui, j’oublie.
J’oublie qu’à côté de ça, j’ai l’aubaine
– d’avoir un travail et de m’épanouir dans une économie difficile;
– que j’ai le luxe de pouvoir manger à ma faim dès que j’en ai envie;
– que j’ai une famille unie et présente pour moi;
– que le soir au moment d’aller dormir ma préoccupation majeure est de ne pas faire de cauchemars;
– que j’ai des proches vers lesquels je peux me confier sans filtre, être épaulée, écoutée et conseillée, sans intérêt derrière;
– que je peux régulièrement partir en vacances, qui plus est dans des lieux dits confidentiels;
– que cette veste Acne je ne la possède pas mais que dans le fond avec tous les manteaux que j’ai, je m’en porte tout aussi bien;
– que devoir faire le ménage, chose que je déteste tant, signifie mine de rien que j’ai un toit au-dessus de ma tête;
– que « ne pas avoir la paix » comme je le regrette des fois, signifie qu’il y a de la vie autour de moi, que des gens pensent à moi et me sollicitent;
– que j’ai l’opportunité de pouvoir choisir la provenance des vêtements que je porte et ainsi nourrir mon faible pour ceux made in Australia, Sweden et South Korea.
Et un tas d’autres choses qui dans le fond ne sont pas toutes vitales, mais plus de l’ordre du plaisir extravagant. C’est ce qu’on peut se permettre quand on est milliardaire. Je l’oublie souvent, mais avoir tout ça, c’est déjà être riche.
La gratitude pour apprécier sa richesse
Je ne m’en sens pas gênée ou supérieure pour autant, c’est un fait dont je tente de plus en plus d’être reconnaissante. Alors non, tout n’est pas la résultante d’un claquement de doigts ; derrière, il y a eu du travail, des sacrifices, mais aussi, de la «chance»: ma «chance».
Ma «chance», ce n’est pas un hasard. Ma «chance», c’est ma détermination, c’est ma capacité à pouvoir tourner mes projets en réalité, quand je le veux vraiment.
Cette richesse de croire en moi, d’imaginer, de rêver et de concrétiser tout un tas de choses, dans un élan de positivité maximal. Ma «chance» me permet d’arrêter de toujours vouloir ce que je n’ai pas et de commencer à pleinement apprécier ce que j’ai et qui je suis. Et je me rends compte que la richesse qui m’apparaissait inexistante dans ma vie est bien réelle.
Ma richesse personelle
Parce que je suis capable de parler 4 langues, je suis riche. Quand j’aide ou que je rencontre des personnes aux histoires et aux horizons différents, je deviens encore plus riche; comme avec ces filles de l’association Too Young To Wed, qui m’inspirent et m’enrichissent par lingots. Grâce aux préceptes et aux valeurs qui m’animent, je suis blindée.
Et puis parce que j’ai appris à enfin (!) m’aimer dans une société où on se sent très souvent complexée, appelez-moi Crésus.
On a tous la possibilité de créer sa chance.
Pour ma part, j’ai commencé à faire partie de ce clan des nouveaux riches quand j’ai compris pleinement ce motto de Bouddha:
«Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde. »
Ça a l’air simpliste dit comme ça, mais combien ont « tout pour eux » et peuvent ressentir un vide, un manque? Ce n’est pas lié qu’au matériel.
Oui je suis riche, parce que quand j’y pense, je suis heureuse avec ce que j’ai déjà, et que je sais agir sur ma vie, en la rêvant et en la créant de manière positive.
Yes, Papa I’m a millionaire. Et pas que moi, vous aussi.
Aaaaah les jupes dorées ont toujours eu le mérite de beaucoup m’inspirer ^^
Des bisous
Le look:
Bomber: Vintage (similaire ici)
Pull: Uniqlo
Jupe: Zara (old – 2014)
Bottines: Ted Baker (old)
Photos: Mariposa Photographe
9 Comments
Les Trésors De La Blogosphère édition 136 | MISSES LAMBDA
20 mars 2016 at 21:59[…] Un excellent billet humeur : https://lescarnetsdaurelia.com/papa-im-a-millionaire/ […]
Margaux
18 mars 2016 at 19:29J’ai énormément aimé ton texte, je me suis beaucoup retrouvé.
Alors merci pour cette article, et ton look et très joli.
Bisous 🙂
Margaux
http://www.leblogpoidsplume.blogspot.fr
Les Carnets d'Aurélia
30 mars 2016 at 15:24Merci pour ton commentaire Margaux 😀
Ravi que le post t’aie plu!
Bisous
Emi
17 mars 2016 at 15:37Très belle leçon de vie Aurélia!
Tu m’a fait changer d’avis sur les jupes métallisées et surtout doré, ça te vas très bien !
xoxo Emi
Les Carnets d'Aurélia
17 mars 2016 at 15:44Coucou Emi!
Oui des fois ça fait du bien de prendre un peu de recul 🙂
Ah top ça alors pour les jupes!
à bientôt muaaaak!
Danyéla
16 mars 2016 at 02:58Je me reconnais dans tout ce que tu dis toujours à me plaindre alors que j’ai beaucoup. Il est vrai que seul un travail d’introspection permet de voir la chance que l’on a. Bises
Les Carnets d'Aurélia
16 mars 2016 at 17:05Coucou, ton message me fait bien plaisir :-).
Oui il faut parfois savoir se remettre un peu en question.
Bises
Jeanne
15 mars 2016 at 00:38Coucou 🙂
J’adore ton llok 🙂 Ce bomber est juste waaaow et ta jupe aussi 🙂 trop stylée 🙂
Bisous
Les Carnets d'Aurélia
15 mars 2016 at 01:36Hello Jeanne! Merci pour ton commentaire 🙂 ça me fait bien plaisir!
Bisous